Les élections : mythes et réalités

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Le Web regorge d’informations sur les élections. Certaines sont vraies, d’autres sont trompeuses. De plus, ce qui est vrai pour une élection ne l’est pas nécessairement pour une autre. C’est pourquoi il est toujours préférable de vérifier les règles d’une élection donnée auprès de l’organisme qui la dirige. Dans le cas des élections fédérales, c’est Élections Canada!

Afin d’aider les gens à déterminer si les informations trouvées en ligne sur les élections fédérales sont exactes, Élections Canada a conçu un outil appelé ÉlectoFaits. Il s’agit d’une excellente source d’information pour les discussions en classe durant l’élection fédérale, puisque c’est une période où les élèves peuvent trouver des informations trompeuses en ligne.

Voici quelques types d’informations trompeuses qui se trouvent fréquemment en ligne, accompagnées de l’information exacte.

Mythe : Les élections sont truquées.

Réalité : Truquer une élection n’est pas une mince tâche. Quand on comprend les rouages du système, on se rend compte à quel point il serait difficile de truquer une élection fédérale au Canada.

D’abord, les électrices et les électeurs votent pour un ou une députée dans leur circonscription. Autrement dit, une élection fédérale est constituée de 343 élections qui ont lieu simultanément, soit une par circonscription. Pour influencer le choix du parti qui formera le gouvernement, il faudrait modifier l’issue du vote dans plusieurs circonscriptions, où des milliers de personnes votent dans des centaines de bureaux de vote. Ce qui n’est pas simple! Même si quelqu’un trouvait une façon de manipuler les résultats dans des milliers de bureaux de vote, plusieurs mesures de sécurité sont en place pour prévenir toutes les formes d’ingérence électorale.

Mythe : Le vote par la poste permet aux électrices et électeurs de voter plus d’une fois.

Réalité : Pour voter par la poste à l’aide d’un bulletin de vote spécial, l’électrice ou l’électeur doit prouver son identité et son adresse. Son nom est ensuite biffé de la liste électorale. Si une personne tente de voter une deuxième fois, Élections Canada signale la situation à la commissaire aux élections fédérales, qui est responsable de l’application de la Loi électorale du Canada.

Mythe : Les résultats de l’élection sont manipulés grâce aux votes de personnes non-citoyennes ou décédées.

Réalité : On entend ce genre de discours partout dans le monde. Ici, des mesures sont en place pour mettre à jour la liste électorale tenue par Élections Canada, appelée le Registre national des électeurs. Ces mesures comprennent la contre-vérification des données du Registre avec celles d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Après une élection, Élections Canada examine l’ensemble des données et du matériel afin de mettre au jour toute irrégularité dans le processus de vote et de prendre les mesures qui s’imposent. Toute infraction à la loi électorale fédérale peut avoir de graves conséquences, notamment des amendes et des accusations criminelles.

L’un des discours les plus entendus est qu’une personne pourrait utiliser la carte d’information de l’électeur d’une personne décédée pour voter. Cela ne fonctionnerait pas. Les électrices et les électeurs doivent prouver leur identité et leur adresse. Une personne ne peut pas utiliser la carte d’information de l’électeur de quelqu’un d’autre, car elle doit tout de même présenter une preuve d’identité. Il est impossible d’utiliser seulement la carte d’information de l’électeur pour voter.

Mythe : Élections Canada fournit des crayons pour que les fonctionnaires électoraux puissent maculer les bulletins de vote des personnes candidates qu’ils ou elles n’aiment pas.

Réalité : Les crayons et le papier spécial que nous utilisons empêchent ce problème. La Loi électorale du Canada stipule qu’Élections Canada doit fournir des crayons, mais si les électrices et électeurs souhaitent apporter leur propre crayon ou stylo, c’est permis!

Les fonctionnaires électoraux ne peuvent pas déplier votre bulletin de vote avant qu’il soit déposé dans l’urne. De plus, les bulletins de vote sont toujours comptés devant témoins. Ainsi, même s’il était possible de maculer les bulletins de vote, il n’y aurait pas d’occasion de le faire, que ce soit avant, pendant ou après le dépouillement des votes.

Mythe : Les urnes sont bourrées de faux bulletins de vote pour manipuler les résultats de l’élection.

Réalité : Ce mythe est facile à démentir lorsqu’on comprend le processus. Quand une personne vote, son nom est biffé de la liste électorale. À la fin de la journée, avant de procéder au dépouillement, les fonctionnaires électoraux doivent s’assurer que le nombre de personnes ayant voté correspond au nombre de bulletins de vote à chaque table. En cas de discordance, le dépouillement ne peut pas commencer. Le bourrage d’urnes est donc impossible.

Mythe : Les résultats sont manipulés lors du dépouillement.

Réalité : Voir une élection en action, c’est comprendre qu’il serait très difficile de manipuler le dépouillement. D’abord, les représentantes et représentants des personnes candidates sont présents lors du dépouillement à des fins d’observation et de surveillance. Les fonctionnaires électoraux comptent les bulletins de vote papier en annonçant le nom de la personne candidate qui a obtenu le vote pour chaque bulletin de vote. Si une personne candidate croit qu’il s’est passé quelque chose de malhonnête, elle peut contester l’élection, ce qui peut se traduire par des dépouillements judiciaires, des amendes et des accusations criminelles.

Les résultats de chaque lieu de vote sont communiqués par téléphone au bureau de la directrice du scrutin ou du directeur du scrutin. Les résultats sont ensuite entrés dans le système informatique sécurisé d’Élections Canada pour publication sur son site Web.

Les résultats sont validés après le soir de l’élection. Ainsi, toute erreur humaine peut être détectée puis signalée dans l’un des nombreux rapports postélectoraux publiés sur le site Web d’Élections Canada.

Se renseigner, c’est protéger nos élections et notre démocratie

Travailler à une élection fédérale est un bon moyen d’en savoir plus sur ce qui se passe réellement. C’est une excellente façon de voir en direct le fonctionnement du système, d’apprendre et de contribuer à notre démocratie.