Le Cercle consultatif en éducation (CCE) partage avec Élections Canada les pratiques exemplaires relatives à la création de ressources pédagogiques, et offre des conseils sur les orientations futures du programme d’éducation civique et les façons d’assurer la participation du personnel enseignant. Dans cette série, nous nous sommes entretenus des membres du CCE pour mettre en valeur leurs expériences et leurs expertises en éducation civique. Rencontrez Jacqueline Robichaud.
Élections Canada : Bonjour Jacqueline. Parlez-nous de vous.
Jacqueline : J’habite à Fredericton au Nouveau-Brunswick. Je suis originaire de Shippagan, une charmante petite ville de la péninsule acadienne située au nord-est de la province. Je suis une fière Acadienne!
J’enseigne le français en 11e année comme suppléante après avoir, pendant 33 ans de carrière, enseigné le français, les sciences humaines et l’histoire à l’école Sainte-Anne du District scolaire francophone Sud.
L’éducation civique a toujours fait partie de ma vie. La politique et l’importance de voter ont toujours été valorisées à la maison lorsque j’étais enfant. C’est pourquoi j’ai de la facilité à intégrer les notions de civisme à mon enseignement, et ce, quelles que soient les matières que j’enseigne. Je crois qu’aujourd’hui, plus que jamais, il est essentiel d’apprendre à nos jeunes l’importance de consulter des sources d’information fiables afin de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et de développer une identité citoyenne au sein de notre démocratie canadienne.
Élections Canada : Comment voyez-vous votre rôle en éducation civique?
Jacqueline : Selon moi, mon rôle comporte plusieurs facettes, autant dans ma vie personnelle, avec mon engagement communautaire, que dans ma vie professionnelle. D’abord, je veux transmettre à mes élèves le goût de participer activement à la vie politique de notre province et de notre pays. Ensuite, je souhaite sensibiliser mes collègues à l’importance d’intégrer les notions de civisme dans leur enseignement et les guider vers les ressources éducatives d’Élections Canada.
Une autre facette de mon rôle en éducation civique est ma participation active au sein du CCE. Je conseille l’équipe d’Éducation civique d’Élections Canada dans la création de ressources pédagogiques et je contribue à son rayonnement dans mon milieu éducatif. J’ai la responsabilité comme source d’information fiable de contrer la désinformation dans le but de protéger notre démocratie. C’est aussi cela être enseignante, selon moi!
Élections Canada : Parlez-nous d’un moment mémorable en éducation civique.
Jacqueline : J’ai vécu plusieurs moments mémorables à cet égard au cours de ma carrière.
Par exemple, lorsque toutes les écoles du Nouveau-Brunswick ont commencé à jouer quotidiennement l’hymne national, j’ai saisi l’occasion de créer une activité pédagogique sur l’origine de l’hymne national canadien, incluant un texte informatif et un résumé sous forme de ligne du temps affiché sur le mur de la classe. J’ai invité mes élèves à repérer le moment marquant de cette partie de notre histoire et à composer un poème sur le thème de l’hymne national. Au cours de l’activité, les élèves ont fait de belles découvertes. Leurs poèmes étaient très touchants, particulièrement ceux des élèves nouvellement arrivés au Canada.
Puis, lorsque nous avons étudié l’histoire du droit de vote au Canada dans mon cours d’histoire du Canada, donné conjointement avec le cours de français, les élèves ont été très surpris de découvrir cette partie chaotique de notre histoire collective. L’interdisciplinarité a très bien fonctionné. Ce fut une expérience enrichissante non seulement pour nous, le personnel enseignant, mais également pour les élèves qui ont bien apprécié la collaboration étroite entre les deux cours.
Élections Canada : Pourquoi avez-vous décidé de vous joindre au CCE?
Jacqueline : J’ai décidé de proposer ma candidature au CCE d’abord parce que j’étais alliée pédagogique au sein de mon école (je suis toujours à l’affût de nouvelles expériences et de ressources à partager avec mes collègues), ensuite parce que j’ai toujours aimé la création de matériel pédagogique, surtout lorsque le sujet, comme l’éducation civique, est important pour moi. La possibilité de combiner ces deux aspects m’a beaucoup plu.
Durant ma carrière, j’ai souvent siégé à des comités locaux et provinciaux. Cette fois-ci, je désirais vivre une expérience sur la scène nationale. C’est ce qui m’a surtout incitée à offrir mes services. J’aime avoir un aperçu de ce qui se fait ailleurs au Canada en matière d’éducation civique et d’éducation en général. J’ai toujours aimé avoir une vue d’ensemble, et ce comité m’en donne l’occasion. Je peux, par la suite, communiquer l’information à mes collègues.
Élections Canada : Qu’est-ce que vous aimez le plus des réunions du CCE?
Jacqueline : Ce que j’aime le plus, ce sont les gens. Écouter ce que les membres ont à dire et apprendre de leurs expériences personnelles et professionnelles font de moi une meilleure personne. Je me sens choyée d’avoir été sélectionnée pour siéger à ce comité. Chaque personne autour de la table a une expérience professionnelle différente et apporte un vécu unique à nos discussions sur la création des ressources éducatives d’Élections Canada. Ce que les membres disent m’inspire et me pousse à participer aux discussions enrichissantes. J’en ressors heureuse d’avoir pu contribuer à l’avancement de la pédagogie en éducation civique et pleine d’idées à communiquer à mes collègues, ce qui enrichit mes échanges professionnels avec eux.
Élections Canada : Que recommandez-vous aux enseignantes et aux enseignants qui souhaitent améliorer leur pratique de l’éducation civique?
Jacqueline : D’abord, je crois que les enseignantes et les enseignants doivent être sensibilisés à l’importance de l’éducation civique ainsi qu’aux nombreuses ressources d’Élections Canada. Ensuite, l’éducation civique n’a pas à faire l’objet d’un cours en soi. C’est merveilleux si on peut en faire un cours, mais les notions de civisme sont très faciles à intégrer dans de nombreux cours sans nuire aux résultats d’apprentissage du programme d’études. Nous ne devons pas craindre d’innover en créant des situations d’apprentissage interdisciplinaires et en saisissant les multiples occasions qui se présentent dans l’actualité. Il va sans dire qu’il est plus engageant pour les élèves de discuter d’élections, de plateformes électorales, de l’histoire du droit de vote, etc. lors d’une année électorale, par exemple!
Ensuite, je recommanderais aux enseignantes et aux enseignants de consulter les publications d’Élections Canada ainsi que son site pour y découvrir les nombreuses ressources éducatives et leurs guides pédagogiques, de sélectionner une ressource qui les allume et qui cadre avec leurs intentions pédagogiques, et de la commander! Ces ressources sont conçues pour toutes les salles de classe; elles incitent les élèves à participer activement à leur apprentissage. Elles gagnent à être connues des enseignantes et des enseignants partout au pays.